L’électricien Sygmatel mise sur l’innovation
« Créée en 2004 par Olivier de la Chevasnerie, Sygmatel emploie à ce jour 260 personnes dans les métiers de l’électricité. Le dirigeant mise sur les services et l’innovation pour son avenir. Il est candidat pour la deuxième fois au prix de l’Entrepreneur EY du Grand Ouest.
L’électricité en cœur de métier
« Il y a deux sortes de dirigeants : ceux qui ont cela dans les gènes et ceux qui arrivent par un hasard ou accident. » Olivier de la Chevasnerie, en déclarant cela, se classe immédiatement dans la première catégorie. Des envies de création ancrées très jeunes et une passion trouvée au service militaire : l’univers du bâtiment et de la construction.
Ce Parisien de naissance devient ingénieur et débute chez Vinci. Là il vivra la direction du lot électricité du Terminal 2F de Roissy, « Un immense chantier ». Puis s’épanouira totalement chez Sogetrel à Tours. : « Osmose avec les dirigeants et le projet d’entreprise. » L’électricité devient son cœur de métier. Sauf que les dirigeants, en 2002, vendent et Olivier de la Chevasnerie ne se retrouve pas dans le nouveau projet.
« J’ai passé le pas à ce moment : partir à Nantes et créer Sygmatel avec un associé et 15 personnes de Sogetrel qui m’ont suivi. »
De la construction au service
L’entreprise pousse bien. Les marchés de la construction arrivent dans les carnets de commandes et Sygmatel grandit aussi par croissance externe. « Nous avions une activité très large : du TP au tertiaire comme le particulier. » Trop large même. Vers 2007, la branche TP mange toutes les marges. Sygmatel frôle le dépôt de bilan. Les dirigeants arrivent à tenir et rendent présentable la branche TP. « Mais en même temps nous lancions la construction du siège à Saint-Herblain. » Des sueurs froides de trésorerie qui ne s’arrêteront qu’avec la vente de la branche TP. Sygmatel de l’époque, 100 personnes et 12 millions d’euros en chiffre d’affaires, se recentre sur l’activité rentable : les services.
Très impliqué dans les réseaux comme le CJD, les dirigeants responsables de l’Ouest ou le Réseau entreprendre, où il a siégé au bureau national en charge des Entrepreneuriales, le patron aime échanger sur les pratiques de gouvernance. Mais avoue que lorsqu’il vit des situations tendues, il préfère souvent les garder pour lui. Gérer le stress pour n’exporter que de la confiance.
Une diversification dans la domotique
Le choix des services s’avère payant. Les travaux de maintenance pour les bailleurs sociaux notamment font grimper le chiffre d’affaires à 25 millions d’euros en 2016, avec 260 salariés répartis sur 10 sites. Le dirigeant continue ses rachats comme la récente belle croissance avec Instant Électronique et ses 60 salariés à Carquefou. « Nous avons aussi acheté, avec cette société, une technologie très avancée : un équipement de mobilité connecté pour les collaborateurs qui va ouvrir de nouvelles perspectives pour leurs métiers. Et nos marchés. »
À cette acquisition s’est ajoutée celle de Carelec, entreprise d’électricité générale, destinée à étendre le champ d’action de Sygmatel vers le centre de la France. Mais le groupe s’est également diversifié avec la création de la société Doméa Conseil, cette fois en collaboration avec Didier Marsollier, implanté de longue date dans la domotique. Basée dans les locaux de Sygmatel à Cesson-Sévigné, elle cherche notamment à faciliter le quotidien des personnes âgées ou en situation de handicap. Une nouvelle étape dans le projet d’Olivier de la Chevasnerie, en quête de nouvelles perspectives.
Avec une entreprise saine financièrement, la direction envisage ainsi une ouverture future du capital pour aller encore plus loin. Afin de voir l’avenir en plus grand, une agence en Île de France est toujours en projet tout comme un nouveau siège social, à l’horizon 2019. »
voir l’article de Ouest France Entreprise